51 associations et plusieurs dizaines de personnalités ont lancé la campagne pour un référendum d’initiative partagée sur la protection des animaux et leurs droits. Pierre Hurmic a apporté son soutien au projet.
En signant le manifeste de L214 « Une ville pour les animaux », la liste écologiste avait déjà fait de la lutte contre le mal-être animal un des axes de son programme. Pierre Hurmic l’a réaffirmé cette semaine et a annoncé sur les réseaux sociaux son soutien au « référendum pour les animaux » en citant Lamartine :
« On n’a pas deux cœurs, l’un pour les animaux, l’autre pour les humains. On a du cœur ou on n’en a pas. »
Un conseiller délégué à la cause animale
Interrogé par Rue89 Bordeaux, le conseiller municipal délégué à la cause animale, Francis Feytout, explique le soutien de la municipalité bordelaise :
« C’est une question d’actualité, les six propositions du référendum correspondent soit à des propositions de notre programme, soit à des mesures qui correspondent aux valeurs que nous portons et qui vont dans le sens de la transition écologique que nous initions. »
Ce soutien se traduira-t-il par des actes rapides au niveau municipal ? « Oui », affirme Francis Feytout, qui souhaite « proposer dans les écoles des journées de sensibilisation aux besoins élémentaires des animaux de compagnie pour que les citoyens apprennent à connaître les oiseaux, insectes, plantes, reptiles et amphibiens de leurs villes ».
Parmi ses premières actions, le conseil municipal délégué, sous la houlette de Didier Jeanjean, compte également « gérer les cirques avec animaux sauvages et les actions de divertissements dégradantes pour les animaux », « augmenter le nombre de places pour recevoir des personnes avec animaux dans les centres d’accueil » ou encore « faciliter l’admission des animaux de compagnie dans les EHPAD ».
Le Référendum d’Initiative Partagée, mode d’emploi
Instauré par la réforme constitutionnelle de 2008, le Référendum d’initiative partagée (RIP) n’est possible que depuis 2015. Selon l’article 11 de la Constitution, des parlementaires et des citoyens peuvent lancer un référendum.
Comment ça marche ?
Une proposition de loi doit être déposée et signée par un cinquième des parlementaires (députés et sénateurs). Cette proposition ne peut concerner que les domaines délimités à l’article 11 : l’organisation des pouvoirs publics, les réformes portant sur la politique économique, sociale ou environnementale, ou la ratification d’un traité.
La loi passe alors sous l’œil du Conseil constitutionnel. S’il la juge conforme, le ministère de l’Intérieur doit organiser le recueil de signatures. Pour devenir référendum, le projet doit réunir 10% du corps électoral soit 4,7 millions de citoyens. Si le compte y est, alors un référendum est organisé si les assemblées n’examinent pas la proposition dans les six mois.
Est-ce qu’il y en a déjà eu ?
Seul un RIP a eu lieu. Il portait sur la privatisation d’Aéroports de Paris et n’a pas recueilli suffisamment de signatures pour que la procédure continue. Le président de la République a promis d’abaisser le seuil à un million de signatures.
Interdire l’élevage intensif
Ce projet de RIP (voir encadré) a été lancé par 51 associations parmi lesquelles la SPA, L214, la Fondation Nicolas Hulot ou encore la Ligue de Protection des Oiseaux. Il vise à améliorer le droit français pour mieux protéger les animaux. Pour soutenir la proposition de loi, les initiateurs du référendum considèrent que la protection des animaux doit être partie prenante de la lutte écologique :
« La politique environnementale est une priorité mondiale. Les interactions des activités de l’homme avec les différents milieux naturels qui constituent son environnement immédiat sont multiples et, malheureusement, trop souvent destructrices. Les incendies qui ont ravagé l’Australie ont montré à quel point les animaux sont exposés aux aléas climatiques qui ont pour cause directe l’action de l’homme. »
Le référendum propose entre autres de limiter fortement les élevages d’animaux. L’élevage intensif (des poules notamment) en cage, case ou box serait ainsi interdit à l’horizon 2025. L’élevage en vue d’obtenir de la fourrure aussi et aucun nouvel élevage sans accès extérieur pour les animaux ne pourrait être construit.
Outre l’aspect élevage, l’initiative citoyenne réclame également l’interdiction des expériences scientifiques sur les animaux quand d’autres méthodes existent, l’interdiction de la chasse à courre et la fin des spectacles d’animaux sauvages.
August 06, 2020 at 11:00AM
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Pierre Hurmic soutient le "référendum pour les animaux" - Rue89 Bordeaux
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