Selon la préfecture l'animal est nuisible pour les cultures. Le renard ferait également concurrence aux chasseurs en s'attaquant au petit gibier. Pour les associations, il n'en est rien. L'arrêté préfectoral prévoyant l'abattage de 1450 bêtes a été validé par le tribunal administratif de Rouen.
Mise à jour : le tribunal adminitratif a rejetté le recours de l'association One Voice. L'arrêté préfectoral qui prévoit l'abtatage de 1450 renards a été validé par la justice ce 20 août 2020.
Pierre-André Durand explique que l'arrêté pris le 20 juillet dernier, répond à "la nécessité de procéder à la régulation des populations de renards sur l'ensemble du département pour limiter les dépréciations faites par ces animaux." L'Etat relève une augmentation sensible de la population du renard dans le département. L'indice kilométrique d'abondance (méthode de comptage de la faune, ndlr) est passé de 0,58 à 0,67 entre 2019 et aujourd'hui, précise la préfecture. Il y a quelques mois, les services de l'État justifiait également l'abattage des renards par le "risque de propagation de maladies transmissibles à l'homme."
Des raisons sanitaires ?
Le principal risque sanitaire redouté par les autorités est la propagation de l'échinococcose, une maladie provoquée par un ver et transmise à l'homme par le renard. Des piégeurs interviennent pour éviter ce risque.Si un particulier attrape l'échinococcose alvéolaire et qu’il peut prouver que c’est dû à la population de renards, il peut y avoir des conséquences.
Cette dernière justification ne convainc pas les associations. One Voice a décidé de poser un recours en justice qui est examiné le 19 août au tribunal de Rouen pour faire annuler l'arrêté pris par le préfet. De son côté, l'Association de protection des animaux sauvages (ASPAS), juge que le risque sanitaire n'est pas établi.
C'est un fantasme. L'échinococcose n’existe que dans quelques départements. C’est une maladie qui est guérissable, il y a peu près 15 cas par an et on a beaucoup plus de risques de se faire lécher par son chien que par un renard.
La décision du préfet de Seine-Maritime se base "notamment" sur un "dossier constitué par la fédération départementale des chasseurs". Un dossier qui n'est "pas neutre" selon les militants écologistes.
Un arrêté préfectoral largement contesté
Lors d'une consultation publique organisée du 29 mai au 19 juin 2020, 2.468 personnes s'étaient prononcées contre ce projet d'arrêté, 832 pour, selon la préfecture.
Jean-Michel Bérégovoy (EELV), deuxième adjoint au maire PS de Rouen, avait dénoncé une décision "honteuse". "Le renard a toute sa place dans notre écosystème et joue un rôle dans son équilibre", avait-il expliqué à la fin du mois de juillet. L'association de défense animale One Voice à l'origine du recours, conteste elle les méthodes de comptage de la préfecture, l'impact des campagnes de destruction sur les risques de transmission des maladies à l'humain et sur les élevages de volaille. One Voice a assuré - à nos confrères de l'AFP- avoir, en 2018, obtenu de la justice l'annulation en référé de deux arrêtés similaires l'un concernant l'Eure et l'autre la Meurthe et Moselle. Un arrêté préfectoral eurois du 8 février 2019 avait effectivement été suspendu par le tribunal administratif.
De son côté France Nature Environnement (FNE) Normandie a dans un communiqué distinct "condamné cet arrêté qui, même si le niveau de prélèvement des renards par les lieutenants de louveterie est faible, est écologiquement aberrant". "Le renard, super prédateur, joue un rôle majeur dans les écosystèmes notamment dans la régulation
des populations des petits rongeurs", selon l'association.
August 19, 2020 at 05:12PM
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Seine-Maritime : la justice rejette le recours de One Voice Animal pour faire annuler l'abattage de 1450 renar - France 3 Régions
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