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Monday, July 6, 2020

«Référendum sur les animaux» : 4 questions sur l’appel lancé par Hugo Clément et des entrepreneurs - Le Parisien

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« Il est temps que les citoyens s'engagent pour la cause animale ». Voici les mots d' Hugo Clément, l'un des initiateurs du projet de « référendum pour les animaux ». Lancé jeudi 2 juillet par le journaliste de France 2 et plusieurs chefs d'entreprise, ce projet de référendum d'initiative partagée (RIP) vise à améliorer les conditions de vie des animaux en France.

Qui a lancé le projet ?

L'idée est née au cours d'un déjeuner entre Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon, le patron de Veepee. « Ils se sont demandé ce qu'ils pouvaient faire et nous ont appelés, Hugo Clément et moi », nous raconte Marc Simoncini, fondateur du site de rencontre Meetic. Ces derniers, sensibles à la condition animale, ont déjà collaboré par le passé. « Avec Hugo Clément, nous avions racheté un cirque dans le Morbihan pour le fermer au public », livre le fondateur de Meetic, qui finance l'association de défense des animaux L214. C'est ensuite le journaliste qui s'est servi de son réseau pour lancer l'initiative. « J'ai fait le pont entre les associations et les chefs d'entreprise », explique Hugo Clément. « Le timing était parfait pour lancer le projet, rebondit Marc Simoncini, car le Covid a accentué la prise de conscience dans la maltraitance de la planète. »

Que veulent-ils ?

Trois de leurs six propositions visent l'élevage : l'interdiction de l'élevage en cage, qui concerne 58 % des poules pondeuses selon les organisateurs, la fermeture des élevages à fourrure et la fin de l'élevage intensif. L'autre moitié de leurs propositions cible des secteurs souvent pointés du doigt par les défenseurs des animaux : la recherche, le cirque et la chasse. Ils demandent l'interdiction des spectacles avec animaux sauvages, la fin de l'expérimentation animale et l'interdiction de la chasse à courre, qui consiste à traquer un cerf jusqu'à l'épuisement, du déterrage de blaireaux et de renards ainsi que des autres chasses « traditionnelles ».

Qui les soutient ?

L'initiative est soutenue par 23 associations comme L214, Sea Sheperd, qui lutte pour la défense des océans, la SPA (Société protectrice des animaux) et la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Une cinquantaine de personnalités ont également rejoint leur appel comme Nicolas Hulot, Juliette Binoche, Yann Arthus-Bertrand, Pascal Obispo ou Bruno Solo.

«Référendum sur les animaux» : 4 questions sur l’appel lancé par Hugo Clément et des entrepreneurs

35 députés et 7 sénateurs de tous bords politiques les ont pour l'instant rejoints. C'est le cas de Matthieu Orphelin, coprésident du groupe Écologie Démocratie et Solidarité (EDS) à l'Assemblée nationale, ainsi qu'une grande majorité des députés du même groupe. « En France aujourd'hui, on peut faire beaucoup plus pour le bien-être animal. Dans plusieurs pays en Europe, l'élevage pour la fourrure est interdit », rappelle le député. Il assure que dès la première niche parlementaire du groupe EDS, ils déposeront une proposition de loi qui reprendra les grands principes du « référendum pour les animaux ».

«Référendum sur les animaux» : 4 questions sur l’appel lancé par Hugo Clément et des entrepreneurs

Ont-ils une chance de réussir ?

« La question du bien-être animal est soutenue par 80 % des Françaises et des Français, qu'ils soient de gauche ou de droite, urbains ou ruraux. Pourquoi la classe politique continue d'ignorer l'opinion publique ? », s'interroge Hugo Clément. Pour franchir ce palier politique, il mise donc sur le référendum d'initiative partagée (RIP), qui peut mener à une proposition de loi ou à un référendum à condition d'obtenir la signature de 4,5 millions de citoyens et de 185 parlementaires. « Nous n'avons pas encore lancé la pétition à destination des citoyens car il faut d'abord rallier les députés et sénateurs mais nous commençons un sondage sur notre site », explique Hugo Clément. Lancée jeudi 2 juillet, cette pré-pétition a déjà recueilli environ 220 000 signatures.

Après « l'échec » du RIP visant à empêcher la privatisation du groupe Aéroports de Paris, ce « référendum pour les animaux » sera-t-il le premier à arriver au bout? « Si on arrive à récolter un million de signatures pour des aéroports, on peut très bien en avoir quatre millions pour les animaux », s'enthousiasme Marc Simoncini, le fondateur de Meetic et fer de lance du projet.




July 06, 2020 at 10:45PM
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